Édouard Dupont

Il y a bientôt 10 ans (2014), l’exposition temporaire “ Dans les pas du Dinantais Édouard Dupont, à la recherche de la préhistoire en val de Lesse” rencontrait un franc succès au Musée archéologique de la Haute-Meuse. Le MAHM vous propose aujourd’hui de revenir sur les étapes majeures de la carrière de ce Dinantais d’exception.

Envie d’aller plus loin ? L’exposition permanente du musée consacre désormais un espace à ses recherches et à son apport à la recherche en archéologie.

Le parcours remarquable d’un Dinantais d’exception

Né le 30 janvier 1841, Édouard-François Dupont grandit dans un milieu intellectuel. Son grand-père maternel Burton est notaire à Philippeville. Son père, avocat, collectionne en amateur infatigable les fossiles carbonifères des environs de Dinant et entretient des rapports réguliers avec le paléontologiste G. De Koninck. Présenté à l'âge de 16 ans au Père de la Géologie Belge Jean-Baptiste d'Omalius d'Halloy (Ciney), proche de la famille du jeune homme, Édouard est dirigé dans ses études et recherches par le grand scientifique. A 22 ans, il acquiert le diplôme de docteur en sciences naturelles à l’Université de Louvain. Ses principaux domaines de recherche sont l’étude des terrains carbonifères de Belgique et les récifs dévoniens de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ses premières recherches archéologiques dans sa région natale vont le distinguer, sa carrière fulgurante se dessine.

Édouard Dupont, un Dinantais aux sources de la préhistoire wallonne 

En 1864, Edouard Dupont est le premier archéologue mandaté par le Gouvernement belge pour effectuer des fouilles. Celles-ci devant permettre d’éclairer la préhistoire nationale, une discipline encore toute jeune à l’époque. Dans la lignée de Ph. Ch. Schmerling, qui démontra dès 1833 la haute antiquité de vestiges humains associés à des espèces animales disparues (Recherches sur les ossemens [sic] fossiles découverts dans les cavernes de la Province de Liège), et moins de 10 ans après la publication des théories de Charles Darwin [De l’origine des espèces. 1859), Édouard Dupont est aussi le premier chercheur à aborder les dépôts des grottes de Wallonie dans une approche pluridisciplinaire mêlant géologie, archéologie, anthropologie et paléontologie.

Edouard Dupont : ses fouilles en Haute-Meuse

Au fil de sa progression dans les cavernes mosanes, ses «Études sur les cavernes explorées» vont paraître dans les « Bulletins de l'Académie royale de Belgique ».
En exposition permanente, le Musée archéologique de la Haute-Meuse offre une sélection de ses très importantes découvertes en Basse-Lesse :

  • au trou de la Naulette,
  • au trou Magrite,
  • au trou de Chaleux
  • au trou du Frontal
  • de son exploration des 5 grottes à Montaigle en vallée du Flavion (affluent de la Molignée) le musée présente le trou du Sureau.
Expo Temporaire au MAHM
Photo Armand Dandoy. Fouilles au trou du Frontal à Furfooz.

Edouard Dupont, directeur du Musée royal d’Histoire naturelle de Belgique

Ses exceptionnelles fouilles archéologiques vont le porter en 1868 à la direction du Musée royal d’Histoire naturelle de Belgique, haute fonction qu’il assurera de manière éclairée et autoritaire durant 41 années en agrandissant les espaces et les collections ; pour n’en citer qu’un exemple : l’aile construite pour exposer les iguanodons de Bernissart.             
En 1887, l’énergique Directeur part explorer le Bas-Congo, en longeant aventureusement le fleuve jusqu’au Kassaï, durant 6 mois d’observations scientifiques dans le tout nouvel État indépendant du Congo de Léopold II.

Il prend sa retraite en novembre 1909 et décède à Cannes (France) le 31 mars 1911, à l’âge de 70 ans.

Créé en 1846, le Musée royal d’Histoire naturelle de Belgique s’appelle maintenant l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB).

dupont

Publications

  • En 1872, suite à ses recherches commencées dans les grottes mosanes en 1864, la publication de son livre Les temps préhistoriques en Belgique : l'Homme pendant les âges de la pierre dans les environs de Dinant-sur-Meuse révèle la dimension du scientifique; l'ouvrage reprend ses études des trous, condense tout son parcours et livre ses conclusions au sujet de la Préhistoire en Belgique.
  • 1875 : Annales du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique.
  • 1882 : Bulletin du Musée royal d'Histoire naturelle.
  • 1889 : Lettres sur le Congo : Récit d'un voyage scientifique entre l'embouchure du fleuve et le confluent du Kasaï, ouvrage dans lequel il consigne ses observations.

Le cœur du musée

Les récentes découvertes en matière de détectorisme

Dans un espace informant de la reconnaissance par l’AWaP du travail de détection, l’exposition permanente présente en exclusivité des objets archéologiques mis au jour sur les plateaux dinantais.

Lire plus

D’un site archéologique à un autre à Godinne

De surprise en surprise, l’exposition permanente du musée révèle l’extraordinaire passé préhistorique d’un impressionnant massif calcaire en bord de Meuse.

Lire plus

Le cimetière antique de Spontin

L’exposition permanente du musée présente une sélection du mobilier des tombes du Bas-Empire et mérovingiennes découvertes sur le plateau en rive gauche du Bocq, affluent de la Meuse à Yvoir.

Lire plus