Exposition temporaire actuelle
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2 expositions temporaires sur le Mésolithique pour la saison 2026
- du 1er au 12 mars, « Face à Face avec la Préhistoire », exposition itinérante de l’UGent accueillie par le MAHM
- du 1er mars au 15 novembre, « Face à Face avec le Mésolithique », exposition organisée par le MAHM
Du 1er mars au 12 avril, notre musée aura l’honneur d'accueillir l'exposition "Face à Face avec la Préhistoire"!Exceptionnel!
Conçue par l'Université de Gand (UGent), elle est centrée sur le Mésolithique dans l'actuel territoire belge. Y seront notamment exposées les conditions de vie des gens (environnement, climat, mode de vie...) durant cette époque de la Préhistoire, avec en attraction la reconstruction faciale en 3D d'une femme ayant vécu au Mésolithique ancien, il y a environ 10.500 ans, et dont le crâne a été retrouvé dans la grotte Margaux, située dans le ravin du Colébi à Freÿr, près de Dinant.
La femme a été baptisée Mos’anne dans le cadre de l’étude interdisciplinaire à grande échelle dirigée par le professeur Isabelle De Groote (Ugent). Les scientifiques sont parvenus à extraire l’ADN du crâne de cette femme, révélant ses caractéristiques physiques : peau foncée, yeux clairs. Une peau foncée qui s’éclaircira au fil des millénaires sous l’influence de facteurs tels que l’alimentation, la migration et le climat.
La sépulture collective de la grotte Margaux a été découverte en 1988 par Philippe Lacroix, les fouilles et études furent menées à l’époque par Nicolas Cauwe et Michel Toussaint (Service de Préhistoire de l’Université de Liège). Les ossements étaient pour la plupart concentrés dans une fosse ovalaire au fond de la grotte. La sépulture contenait un nombre minimum de 9 défunts adultes, apparemment uniquement des femmes de petite taille. Le crâne d’une des femmes présentait des traces d’incisions faites au silex. Ces stries intentionnelles ont été pratiquées post-mortem, probablement à des fins rituelles. Ce document tout à fait unique dans la Préhistoire mondiale a fait l’objet d’une description détaillée par l’anthropologue M. Toussaint en 2010.
Confié aux frères Kennis, des spécialistes de la reconstitution faciale, le crâne de la dame de la grotte Margaux donna naissance à Mos’anne, revenue d’entre les morts pour nous émouvoir et nous charmer.
Nous pourrons exceptionnellement admirer Mos’anne au musée de Godinne, au bord de la Meuse, dans la région où elle fut inhumée il y a si longtemps.
Du 1er mars au 15 novembre 2026 :
« Face à Face avec le Mésolithique »
Les derniers chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire
On les appelle les Mésolithiques. Quand vivaient-ils ? Quel climat a influencé leur mode de vie ? Dans quel environnement évoluaient-ils ? Quels animaux chassaient-ils ? De quelles armes se servaient-ils ?
Le Musée archéologique expose ses propres collections du Mésolithique en Haute-Meuse et Province de Namur.
Une découverte pour vous faire pénétrer dans cette fascinante période de transition du Paléolithique vers le Néolithique !
Il y a environ 12.000 ans, succédant à la dernière période glaciaire du Paléolithique, le réchauffement climatique de l’Holocène (toujours notre climat) modifie peu à peu le paysage.
Une forêt pionnière à pins et bouleaux s’installe suivie plus tard d’immenses fourrés de noisetiers, et pour finir une chênaie mixte associant nos principales essences actuelles façonnent la forêt primaire mésolithique, aujourd’hui transformée. La nouvelle végétation constituée d’arbres et de forêts abrite sous son couvert la nouvelle faune venue du Sud de l’Europe, qui remplace les troupeaux des grands mammifères des espaces steppiques du Paléolithique supérieur au froid rigoureux.
Ces nouveaux paysages ainsi que les animaux qui les peuplent (chevreuils, cerfs, sangliers… ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques) entraînent une modification des techniques de chasse : l’arc devient l’arme de chasse de prédilection pour abattre ce gibier de l’Holocène.

Des hardes de cerfs élaphes, de chevreuils, de sangliers, d’aurochs
et de bisons forestiers s’établissent sous le couvert végétal.
La hampe des flèches est équipée à son extrémité de petits silex tranchants de forme géométrique (triangles, trapèzes...) appelés microlithes. Ces armatures en pierre sont typiques du Mésolithique tant pour le tir en forêt que pour la pêche au harpon des nombreux poissons (perche, brochet, anguille…)

Devenu semi-nomade car disposant de ressources naturelles plus abondantes, l’homme du Mésolithique n’en reste pas moins un chasseur-cueilleur qui puise dans son environnement pour subsister.
La modification de l’environnement lui fournit de nouvelles sources de subsistance : il s’adonne à la pêche, chasse les oiseaux aquatiques, récolte les œufs, les escargots et d’autres mollusques, fait la cueillette de baies comestibles et de fruits (notamment les noisettes), déterre des racines…
Les populations ont un rayon de déplacement limité (une cinquantaine de kilomètres environ), autour d’un camp de base. Les emplacements de sites à proximité de l’eau mais bien drainés sont privilégiés.
Des haltes de chasse temporaires, sous abri ou à l’entrée des grottes, sont connues en Haute-Meuse à côté d’un habitat semi-permanent en vallée.
En zone karstique, les grottes du bassin mosan ont aussi permis les seuls dépôts funéraires datés du Mésolithique ancien. Ils sont proches du MAHM : citons l’Abri des Autours et la Grotte Margaux (à voir au musée).