image de la Coll. SAN © A. Pierlot
PARTAGER
Une surprenante découverte !
L'exposition permanente du musée présente le riche mobilier archéologique du Bas-Empire et mérovingien découvert sur le plateau en rive gauche de la rivière Le Bocq
17 tombes ont été mises au jour en 1855 lors de la construction d’une grange le long de la rue du Bouchat à Spontin (Yvoir). Des fouilles, menées par la Société archéologique de Namur de 1860 à 1862, furent dirigées par Auguste Limelette et Nicolas Hauzeur. Un siècle plus tard, André Dasnoy réétudia le site.
Environ 160 tombes gallo-romaines et mérovingiennes ont livré armes, bijoux, fibules, boucles, monnaies, rouelles, petit outillage en matériaux divers, récipients en verre et en céramique, offrandes... Ces objets, rarement, voire jamais encore exposés, témoignent des pratiques funéraires dans nos régions entre le IVe et le VIIe siècle.
Perles mérovingiennes Coll. SAN © A. Pierlot
Le cimetière a connu deux phases d’utilisation, apparemment distinctes : la première au Bas-Empire, entre 380 et 420 après J.-C. . C’est une période troublée pour la Gaule romanisée qui subit des incursions de groupes germaniques depuis plus d’un siècle. La seconde phase est mérovingienne, vers 520/530 et 660/670 après J.-C.; les objets disparaissant des sépultures à la fin du VIIe siècle, il n’est pas possible de déterminer la fin de l’usage du cimetière.
Ligne du temps © O. Vrielynck
En dépôt offert en partenariat par la Société archéologique de Namur (SAN), une sélection d’objets, mais aussi la totalité du contenu d’une tombe particulièrement riche (tombe 68) du Bas-Empire romain, se découvrent en exposition permanente au MAHM en la salle « Les Plateaux – L’Antiquité en Haute-Meuse ».
Tombe 68 Coll. SAN © R. Gilles
Il doit rester des tombes, au moins sous la route, mais aucune nouvelle sépulture n’a été signalée lors des constructions de plusieurs bâtiments le long de la rue ou en bordure de la surface couvrant la nécropole.
Emplacement de la nécropole sur plan actuel © O. Vrielynck
Source : Catalogue « Six pieds sous Spontin », Olivier Vrielynck. 2016.