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Détection – Autorisation - Exposition
L’usage d’un détecteur à métaux dans le cadre de la recherche d’objets archéologiques est interdit, cette pratique illégale est poursuivie pénalement. Créée à la demande explicite de l’Agence Wallonne du Patrimoine (AWaP), la loi « Détectorisme » autorisant aux amateurs l’usage d’un détecteur à métaux dans le cadre de la recherche d’objets archéologiques est entrée en vigueur en 2019.
Cette loi illustre la volonté d’établir une collaboration entre amateurs et professionnels afin d’aboutir à une meilleure connaissance du patrimoine archéologique enfoui et par la même une meilleure protection de celui-ci.
La demande d’autorisation accordée conduit à l’étude et la diffusion des découvertes présentant un intérêt pour les archéologues professionnels.
Pincipalement d'époque Antiquité, les objets détectés sur les plateaux dinantais par Laurent Poncelet, confiés en exposition permanente au MAHM, ont cette qualité.
© Awap
OBJET ORNÉ DE DEUX TÊTES DE JUPITER AMMON ADOSSÉES
Dinant. Attestation établie entre le 1er et le IVe siècle (Antiquité). Alliage de cuivre. Sur les deux côtés de l’objet est représenté, en relief , le visage du dieu Ammon sous la forme habituelle d’un homme âgé, barbu et muni de cornes de bélier. Les deux faces sont presque identiques. La barbe, la moustache et les sourcils sont recouverts de sillons verticaux. Les anneaux de croissance des cornes sont dessinés. La tête est surmontée d’une palmette trilobée et deux ergots latéraux triangulaires se situent de part et d’autre du visage, sous les cornes. La représentation de cette divinité sur des objets métalliques est rare. Il peut s’agir de l’extrémité d’un manche. Les ergots triangulaires latéraux et l’extrémité en palmette au-dessus des têtes évoquent certaines clés romaines.
Olivier Vrielynck & Laurent Poncelet
AWAP ID 658
© Awap
UNE FIBULE ÉMAILLÉE GALLO-ROMAINE
Dinant. Datation seconde moitié du 1er siècle ap. J. - C. (Antiquité). Alliage cuivreux, émail et nielle. La fibule arquée est symétrique et terminée par un bouton aux deux extrémités. L’arc, rectangulaire et bombé, est orné en son centre de huit triangles incrustés d’émail rouge disposés en deux rangées transversales et de sillons niellés parallèles de part et d’autre de ces rangées. Le bouton sous lequel le ressort était fixé est un peu plus large que l’autre.
L’ardillon, le ressort et le porte-ardillon manquent. La surface étant fortement corrodée, les décors d’émail et de nielle apparaissent en relief.
Ce type de fibule parfois dénommé « en tortue » se rencontre principalement en Gaule ;
En Wallonie, un exemplaire de fibule symétrique à boutons provient de Liberchies.
Olivier Vrielynck & Laurent Poncelet
AWAP ID 661
© Awap
ANNEAU DE JOUG GALLO-ROMAIN
Taviet. Objet attesté à l’époque gallo-romaine. Alliage de cuivre et fer.
L’anneau est surmonté d’un bouton et est muni à la base de deux ailettes transversales qui épousaient la forme du joug. De fines stries parallèles gravées ornent la base de l’anneau et le bord externe des ailettes.
Les anneaux étaient alignés sur le joug en bois auquel les animaux de trait, chevaux, ânes ou mulets, étaient attelés. Il existe deux types principaux d’anneaux. Les uns sont fixés par une cheville en fer, comme c’est le cas ici, d’autres sont munis d’une bélière semi-circulaire ou rectangulaire. Ces dernières servaient vraisemblablement à attacher les colliers en matière organique et/ou en métal passés à l’encolure des bêtes de trait. L’anneau de Taviet devait être fixé sur une partie épaissie du joug entre deux anneaux à bélières.
Dans le cas d’un joug pour deux animaux de trait, il fallait au minimum quatre anneaux pour les rênes mais ils étaient souvent plus nombreux.
Olivier Vrielynck & Laurent Poncelet
AWAP ID 656
Le cœur du musée
